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paris, 75, France
groupe de collectionneurs d'art contemporain

dimanche 23 septembre 2007

PREMIERS ACHATS

Vincent Bizien, qui du bout de son crayon rehaussé d'aquarelle ne craint pas de représenter
l'étrange et de mêler l'humain à l'animal, conçoit ses dessins comme des combats et aime parler
de "morsure" pour désigner l'intensité avec laquelle la ligne s'accroche au papier. Il capture des
images souvent fragmentaires et violentes et les adoucit par la fluidité des couleurs.
Il fait partie, avec Youcef Korichi et Cristine Guinamand entre autres, à un jeune courant expressionniste que Trafic à Ivry-sur-Seine fait décoller.



L'occasion s'est présentée avec la succession Ruth Francken le 20 Septembre.
Le comité d'achats est allé à la salle des ventes de Drouot.Il en est ressorti, satisfait, avec deux belles oeuvres des années 60.
L'une d'elles, une technique mixte de 60 X 52 cm, représente peut être un télephone - un des thèmes récurrents de l'artiste - et l'autre, un assemblage de deux acryliques, appartient à la série des têtes dont parle Raphaël Sorin dans le catalogue:
"Parmi les séries de Ruth Francken, les Têtes tombent pile: nombre exact des gestes qui aboutissent à des visages, des orbites, des bouches, des fronts.Parfois surgit une lettre, ou deux, tantôt trois, et elles devraient former un mot.
Celui de la fin?
On dirait qu'elles sortent du papier, en pleine convulsion.Le langage est impuissant pour dire cette douleur, cette blessure que l'encre, la peinture aussi, hurlent silencieusement."
Et plus loin dans ce beau texte:
"La peinture est donc un acte de conjuration.
Il faut empêcher le retour de ce qui n'a cessé de se répéter.
Le geste de peindre est donc voué à la répétition: il détourne de lui la crainte de ce qu'il se charge de conjurer"
Voilà ce qui devrait interpeller certains d'entre nous.

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